Situé dans la rue Príncipe, à hauteur de la place Santa Ana, il s’agit de l’un des principaux théâtres de la ville et une référence à l’échelle mondiale qui propose certaines des plus grandes productions espagnoles et internationales du moment.

C’est aussi un des théâtres les plus anciens du monde. Lors de sa création au XVIème siècle, il fut à l’origine une cour des comédies appelée le « Corral del Príncipe », en référence au nom de la rue où il se trouve, et accueillait de petits spectacles et des premières qui allaient devenir par la suite de grands classiques de la littérature espagnole. En 1744, le Corral fut démoli et un nouveau théâtre fut construit, appelé « Coliseo del Príncipe ». Un violent incendie ravagea cette nouvelle construction en n’épargnant que sa façade. Il fut alors reconstruit, un travail qui fut confié à Juan de Villanueva, qui agrandit la scène et la façade que nous connaissons aujourd’hui.

Au milieu du XIXe siècle, ce théâtre connut deux grands événements : en 1849, le Coliseo del Príncipe devint le Théâtre national et fut rebaptisé « Teatro Español » ; deux ans plus tard, en 1851, la mairie de Madrid en récupéra la propriété et maintint son nom jusqu’à nos jours. Plusieurs rénovations et agrandissements furent réalisés au cours des années suivantes. En 1995, l’agrandissement le plus important fut exécuté en créant une salle de répétitions, une bibliothèque, une cafétéria, une salle d’expositions, des bureaux et des entrepôts.

Le théâtre possède deux salles : La salle principale, avec 735 sièges et une scène où ont été représentées pour la première fois les œuvres de Cervantès, Lope de Vega, Tirso de Molina, Calderón, Duque de Rivas, Zorrilla, Pérez Galdós, Unamuno, Valle-Inclán, Benavente, los Machado, García Lorca, Mihura ou Buero Vallejo, entre autres; et la Salle Margarita Xirgu, située dans l’ancien Café del Príncipe, reconverti en salle de théâtre en 2006.

Plusieurs salons aux styles et d’époques variés sont également disponibles, tels que le salon de thé, le salon Tirso de Molina, le Parnasillo ou la salle Andrea D’Odorico.