Le Palais de Liria organise du 25 mai au 31 mai une exposition de 50 œuvres visant à faire connaître la figure et l’héritage d’Eugénie de Montijo, une femme originaire de Grenade qui fut impératrice des Français.

Cette exposition se compose de pièces sélectionnées dans sa collection privée et liées au Second Empire, qui donne un aperçu de sa biographie, de son caractère et de ses actions les plus importantes.

Née à Grenade en Espagne en 1826, Eugénie de Montijo fut une aristocrate espagnole et impératrice consort des Français lorsqu’elle épousa en 1853 Napoléon III, neveu de Napoléon Bonaparte.

Fervente catholique, Eugénie a joué un rôle important dans la politique française pendant des décennies. Elle s’oppose à l’intervention française en Italie et défend les pouvoirs du pape. Elle est également l’instigatrice de l’invasion française du Mexique pour soutenir l’empereur Maximilien Ier du Mexique afin d’arrêter l’expansion du protestantisme des États-Unis. Son influence a aussi été fondamentale dans la construction du canal de Suez.

En ce qui concerne l’art, elle a encouragé le développement de l’industrie de la haute couture en France et la création du style dit Napoléon III, basé sur l’inspiration ou la copie de modèles artistiques du passé. Elle a été une mécène d’écrivains, de poètes et de peintres de l’époque et une grande protectrice des plus défavorisés, fondant des asiles, des orphelinats et des hôpitaux. Elle a même soutenu Louis Pasteur dans ses recherches contre la rage.

Après la chute de Napoléon III, Eugénie s’exile en Angleterre et séjourne occasionnellement au palais de Liria car elle est apparentée à la maison d’Albe. Elle est finalement décédée en 1920 à l’âge de 94 ans dans cette institution.